Le terrain PME Imprimer
Un climat social particulier, une hypersensibilité aux fluctuations économiques. 5% de représentation syndicale dans les entreprises de moins de 20 salariés, 70% des délégués du personnel n'ont pas d'appartenance syndicale, Près d'un million de salariés n'ont pas de convention collective de branche, 77% des PME de 50 à 100 salariés n'ont pas de CE. Ceux qui existent sont majoritairement gérés par des élus sans appartenance syndicale (source : Dares)... 99,8% des 2,4 millions d'entreprises en France sont des PME. Une PME est une entreprise de moins de 500 salariés.
Plus précisément de moins de 250 et de plus de 20 si on considère les critères des politiques publiques et les recommandations européennes. Au niveau social, il faut distinguer celles qui emploient plus ou moins 50 personnes. La plupart du service (40%), beaucoup du commerce (25%), un peu du bâtiment (13%) et de l'industrie (11%). Ce sont très majoritairement des entreprises qui appartiennent à une seule personne et l'identité de l'entreprise se confond avec celle du dirigeant. Beaucoup de PME sont des sociétés de service aux grandes entreprises. Elles sont donc très sensibles à la croissance et supportent mal un ralentissement des commandes.
Le tissu PME est un terrain mouvant qui amortit la pression du marché, souvent international et ultra concurrentiel.
A l'inverse, les PME sont les premières à recruter lorsque la croissance repart. Dans ces conditions, les relations sociales y sont particulières car, parallèlement, les PME offrent une très faible représentation des salariés. Le dialogue social est informel, les désaccords sont individuels et il n'y a pas de régulation sociale explicite. En l'absence de réunions formelles, le dirigeant est juge et arbitre…En échange, il y a une vraie proximité entre le dirigeant et les salariés, un faible cloisonnement entre activités et entre hiérarchie. L'employeur y développe donc un pouvoir personnel et il ne peut y avoir de manque de confiance. Le ou les salariés qui auraient un problème se retrouvent seuls.
Il n'y a pas de voie médiane et le fait d’entrer en conflit équivaut à être prêt à quitter l'entreprise ; dans ces conditions, les salariés ne voient pas l'intérêt d'une action ou d'une représentation collective : un syndicat est perçu comme apportant une distance entre les salariés et un facteur de prolongement d'un conflit. Tout antagonisme individuel important se déplace aux prud'hommes.
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Dernière mise à jour le : ( 2012-05-28 18:48:09 )